Geoffroy Fierens, Air vol, roman, Acrodacrolivres, 375 pp, 15 €.

Un roman de débutant, qui en a la qualité principale: l’enthousiasme, et quelques-uns des défauts. Surtout, me semble-t-il, une trop grande prolixité, une action qui s’éparpille entre de multiples foyers: saga familiale, et même multifamiliale, sur fond de révolte au Congo, et surtout: une grande passion pour l’aviation, pour les avions, avec de nombreux détails techniques qui raviront les spécialistes, et ce qui m’a semblé la meilleure partie du livre: la passion de ces deux, puis bientôt trois adolescents, pour tout ce qui touche à ces machines volantes, allant jusqu’à vouloir en construire une eux-mêmes. Et puis, le prolongement de cette passion dans leur vie d’hommes.

Il y a là une belle histoire d’adolescence, qui est comme vécue de l’intérieur, et constitue l’apport majeur de ce livre. Le style lui-même s’en ressent, il est ici plus allègre, plus aérien – sans vouloir jouer sur les mots – alors qu’en d’autres endroits, il a parfois tendance à s’enliser quelque peu.

Le conseil que l’on peut donner à l’auteur: continuer, bien sûr, resserrer le plan de son récit, et surtout éliminer, éliminer…pour en arriver à une histoire dense et serrée. Il est certes capable de le faire, en utilisant au mieux ses talents.

Joseph Bodson