promesseAlain Dantinne, La Promesse d’Almache, roman, Weyrich, 200 pp.

 

Un tourbillon de gens.de pays, de paysages, où le lecteur se sent un peu perdu, car pour chacun d’eux vient un bout de sa biographie, et l’on a du mal à ne pas tout mélanger…Il est vrai que l’auteur lui-même est un grand voyageur.

Pour un peu, on se croirait chez Paul Morand, ou mieux, chez Cendrars., dans Bourlinguer, dont il se réclame d’ ailleurs.

Et puis, cela s’éclaircit, l’action se focalise, en un restaurant de la vallée de la Semois qui pourrait être idyllique si…Mais cela tourne plutôt au drame bourgeois, la plupart des personnages sont assez médiocres, à une ou deux exceptions près. Ils boivent beaucoup, rêvent beaucoup, et ce sont finalement de pauvres vies qui défilent sous nos yeux, avec parfois le charme discret d’une certaine bourgeoisie, cultivée, certes, mais plutôt stérile…On reste un peu sur sa fin, mais en se demandant si la médiocrité, finalement, ce n’est pas un peu notre sort à tous?

Joseph Bodson