Barbara Y. Flamand, Les amours intemporelles, nouvelles, éditions Bernardiennes, 178 pages, prix non communiqué

Quatre histoires d’amour vécues/et vues par des hommes.
Enfin, pour tout dire, ce n’est pas toujours vraiment d’amour qu’il est question, ce serait même parfois le contraire. Comme dans la vraie vie.

Au lieu d’histoires proprement dites, il s’agit plutôt de petites chroniques ayant pour thème central l’amour : l’amour passion, l’amour qui finit tragiquement, celui qui finit tout court parce qu’on a cessé d’aimer et enfin, pour terminer sur une note positive, l’amour- terre promise.

La plume de Barbara Y. Flamand se révèle, comme toujours, libre et acerbe, et elle aborde avec des pointes d’humour et sans complaisance, les travers de notre société et les dérives et soubresauts politiques du monde en général.

A la lecture de chaque nouvelle, l’on pourrait se demander où l’auteure veut nous emmener. En réalité l’on finit toujours par aboutir à la question fondamentale que tout homme (et toute femme) doit se poser un jour ou l’autre : quel est le sens de tout cela, quel est le sens de la vie?

Je regarde pensivement ces quelques mots « La vie coule » en attente, faute de souffle. Que savais-je de la vie quand ils furent écrits? A près de cinquante ans, je n’étais toujours pas sorti de l’étroitesse de mon confort matériel et social, et voilà que je suis saisi, par le fruit du hasard, de cet amour fou qui, selon François, ne serait pas de l’amour mais une passion éphémère (…)Aujourd’hui, elle m’emplit, elle me possède (…)

L’immense majorité des gens peut vivre sans se demander : quel sens? Moi j’avais eu l’amour, j’avais mené un combat politique. Quant à l’Art- le troisième facteur de sens(…)

Je pense qu’il est temps de m’interroger. Bon! A part mon métier, qu’ai-je fait?(…)Le lendemain soir de nouveau sur le pont et j’attends. Je me suis interrogé pendant des jours, j’ai pris une décision, je sais quel sens donner à ma vie. Je suis sur le pont pour elle.

Martine Rouhart