Né à Tournai, et habitant la ville des cinq clochers, Bruno Coppens, le comédien, l’humoriste, l’animateur infatigable que l’on sait, est passé maître dans l’art de dire et de conter la vie en se jouant des mots que tous nous connaissons, mais qui, grâce à lui, se jouent de nous !

 

 

 

(photo : M.Dabée)

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Propos recueillis par Noëlle Lans

 

Comment devient-on « jongleur de mots » ? Votre univers familial y a-t-il contribué ?

On jouait tous avec les mots (on était huit enfants) aux repas du dimanche, ça m’est resté ! Et j’adorais Devos à l’adolescence.

 

Où trouvez-vous votre inspiration qui semble inépuisable ?

L’actualité est abondante. En surfant quinze minutes, vous trouvez matière pour dix billets !

Testez-vous vos jeux de mots et vos spectacles auprès de proches (famille, amis) avant de les livrer au public ?

 

Je le faisais avant mais plus maintenant. Je teste directement… sur scène ou dans les chroniques !

 

 

Quelle technique utilisez-vous pour écrire vos textes ? Bouts de papier ? Magnéto ? Ordi ?

Je note et dans ma tête j’enregistre et puis ça trotte. Deux heures plus tard, je reprends, et le lendemain, et ainsi de suite…

 

Vous arrive-t-il de vous lever la nuit pour noter fébrilement un bon mot ou une idée qui vient de vous traverser l’esprit ?

Oui, souvent ! Ou alors j’arrive à retenir sans noter !

(photos : N. Lans)

 

Laissez-vous parfois « dormir » vos textes pour les peaufiner ensuite ?

Pour les spectacles oui, pas pour les chroniques. Pas le temps !

 

Travaillez-vous à plusieurs projets en même temps ?

Oui, livre, spectacle et chroniques et production d’Un Samedi d’enfer qui prend beaucoup de temps.

 

Vous créez presque « à jet continu »… billets d’humeur pour la presse, passages ponctuels à la radio, sur scène… sorties de livres, élaboration d’un dictionnaire… Vous devez être fameusement organisé !

Je tente de l’être ! Et j’ai des heures, des jours de remises de chroniques ou des dates de spectacles qui me servent de calendrier !

 

Vous considérez-vous comme le fils spirituel d’un humoriste particulier ?

Davantage héritier de Sol, le Québécois, que de Devos, le Français, même s’il m’a influencé beaucoup.

 

(photo : Anita De Meyer)

 

Êtes-vous sensible à toutes les formes de l’humour, anglais, juif, humour noir?

Oui, je suis bon public et surtout j’écoute en professionnel pour voir comment l’humour est décrit, le début, la chute…                          

Appréciez-vous certaines femmes humoristes ?

Oui, Forresti, Valérie Lemercier !

 

Pourriez-vous envisager un duo avec l’une d’entre elles ?

Ah ?!? Pourquoi pas ! Faut voir, côté écriture, comment combiner mon style à un autre …

 

L’humour connaît-il des frontières ou pourrait-il, au contraire, être considéré comme un langage universel ? Un clin d’œil entre les humains ?

C’est le propre de l’homme et c’est comme ça qu’on sait qu’on est vivants, en riant ensemble !

                     (photos : Mireille Dabée)

Quelques spectacles de Bruno Coppens : La vie est un destin animéTrac! – Ma Terre happy ! – Ma déclaration d’humour – Mes singeries vocales.

Bruno Coppens se produit régulièrement un peu partout à travers la Belgique, mais aussi en France, en Suisse, à Montréal …

Il est l’auteur d’un Ludictionnaire en deux volumes (Racine).

Parmi les émissions radio : le « Café serré » du lundi … et « Un samedi d’enfer » le samedi (RTBF)

Il a récolté de nombreux prix, entre autres :

1982 – Prix de la presse et public au festival international du rire de Rochefort

1987 – 1er prix au festival d’humour du Mans

1987 – 1er prix au festival international du café-théâtre d’Evry

1987 – Prix spécial du jury au Festival du rire de Rochefort

1995 – Prix du Sourire, Montreux – Suisse

1997 – Prix Claude de Groulart – SABAM Théâtre francophone

2005 – Médaillé « Chevalier de l’Ordre de la Couronne »

2006 – Nommé au prix « Kiosque » du meilleur seul en scène