oragesCéline Gierts, Orages, roman, Chloé des Lys 180 pp.

 

Un roman d’amour entre un jeune homme et une femme plus âgée, une mère…depuis le Lys dans la vallée, il ne me semble pas que le sujet ait été si souvent traité. Il l’est ici avec beaucoup de délicatesse, par petites touches impressionnistes. On est bien loin d’un roman à la manière réaliste, même si l’histoire en soi n’a rien d’invraisemblable et se déroule de façon toute naturelle. Les personnages secondaires encadrent les deux héros, servent plutôt de repères que de véritables acteurs.

Des scènes au symbolisme fort, comme la scène finale, à l’épi de blé. L’importance de la musique, des couleurs: tout est d’un très grand raffinement, et les personnages ont quelque chose d’un peu angélique, qui prête à rêver. Mais n’en allait-il pas ainsi, déjà chez le Grand Meaulnes?

Non, on est bien loin aussi d’un roman à l’eau de rose: pas d’attendrissements inutiles, tout est né, les lignes du récit bien précises, ordonnées, et le tout est remarquablement construit.

De quoi rêver…de quoi aussi revenir sur terre. Toujours l’inattendu arrive, n’était-ce pas le tiitre d’un roman d’André Maurois? Et la terre, ici, la nature, ont un rôle primordial. Un vrai plaisir de lecture.

Joseph Bodson