Claire-Anne Magnès, La maison des horloges,, poèmes, éditions M.E.O., juin 2014.

L’inattendue maison

L’on entre avec respect dans « la maison de la nuit » qu’est «  la maison des horloges ».
« Les aiguilles y tournent vers la gauche », vers l’immortelle  union des cœurs.
« La nuit tinte à chaque demi-heure », en accord avec les « voix  dans la pénombre ».
« Échanges » sous la « douce clarté des lampes ».
Clarté d’autant plus douce que l’automne et l’hiver sont dehors.
Hommage au tendre compagnon disparu, « pour que s’écrive (son)  parcours ».
Évocations colorées des voyages vécus avec lui ; intérieurs : « entre berges de livres » ; extérieurs : en Inde, au Mexique –  entre autres continents.
Ensuite, la progressive solitude réveillera de plus lointains  souvenirs, d’enfance et de jeunesse, quand « le soleil ne riait  qu’en oblique » et que « contre la vitre / des branches noires /  écrivaient janvier sur le ciel ».
Si alors « le temps de la mémoire commençait », il prendrait  après « des années de silence » un autre cours…
Celui d’une « envie d’écrire », « inattendue », qui nous  offre aujourd’hui cette maison du jour.

Monique Thomassettie
24 décembre 2013

« La maison des horloges », poèmes de Claire Anne Magnès – M.E.O. juin 2014