debacker

MAX DE BACKER

Rue  Walcourt 152
1070 Bruxelles
Tél :   0490 39 69 48   email: lapoesiedemax@gmail.com

www.lapoesiedemax.be

Biographie:

Max De Backer est né à Bruxelles en 1973. C’est sa grand-mère maternelle qui, dès son plus jeune âge, l’initie à l’amour de la langue française, à sa richesse et au plaisir de jouer avec ses mots. Il écrit ses premiers textes à l’adolescence, période de solitude emplie de doutes et de questions restées longtemps sans réponse. L’envie de coucher sur papier toutes ses émotions (conscientes et inconscientes) ne le quittera plus et l’aidera dans sa recherche du Soi. Ses textes parleront au lecteur sensible et à l’enfant qui sommeille en chacun de nous.

Il est l’auteur de 5 recueils de poésie, 4 publiés sous le nom de Max De Backer: Les Anges sont en nous(Edilivre, 2008), Etre et Aimer (Chloé des Lys, 2011), 150 maximes solitaires (Edilivre, 2014), L’Amour est ecchymose car je suis bleu de toi (Edilivre, 2014) et un recueil publié sous le nom de Max Herbiet: Dans l’Amour de Sai Maa – Témoignage poétique d’une guérison profonde (Edilivre, 2015)

 

Activités:

Poésie

Peinture avec l’artiste Zoune.

 

Watani Ana

Peuplée de sang
Chaude et fugitive
Elle a rappelé tous ses ancêtres
Ses réfugiés en exil
Par ses cris, sa révolte sans voix et son chant de paix

D’un soulèvement populaire inconcevable le jour d’Avant
Terre et Etre se terrent bipolaires
S’enracinent emmurées dans le silence de l’histoire
Ecoutent religieusement un tout jeune piano
Mélodie à travers champs et enfants
Grandissant par notes blanches et noires
Rêvant de do, ré, mi, fa, sol, la, si, do qui se donnent la main
Qui s’envolent dans le ciel et partagent les nuages
Dans un parfum de liberté

Peuplée de larmes
Elle est revenue juste à temps
Et s’est rappelée qu’elle était née là près du cimetière
Là où
Au printemps arabe
Elle est partie entourée des siens.

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Exilés pour seul futur

Désignés coupables avant la naissance
Par des aïeux reconnus par le jeu, les excès et les femmes
Ils sont nés avec de grands pieds sans chaussure
Seul un lacet amoureux d’un premier nœud
Pend déjà autour de leur cou
Comme un emblème, une révolte, une colère
Qui collent à leur peau sans Dieu ni maître

Petits poucets à reculons
Et déjà deux chemins à affronter
Souvent le même mauvais choix
Dicté non par la peur mais par-là mon enfant
Querelles rebelles et autismes en cornet de mer glacée
Et toujours l’attente de l’adulte pour fuir ce monde avant eux
Aujourd’hui comme hier et demain
Sans se préoccuper des cols blancs au rhum brun
Ils dansent pour oublier mais n’oublient l’essentiel
Corps et Cœur en harmonie
Ils vivent leur vie comme une seule percussion
Imposant au silence leur dernier cri …

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Temps soit peu

Le temps
Comme une vision charnière
Entre enfants et parents muets face aux rêves
Entre les sourires scotchés aux visages burinés
Et l’envie d’avancer
Tout en surveillant ses arrières

Le temps
Comme une frontière en sursis
Entre un cil et un sourcil
Une lèvre blessée et une salive anxieuse
Une narine et l’overdose de celui qui aime trop
Et toujours cette envie d’avancer
Sans pouvoir se défaire du passé

Le temps
Toujours autant
Qui s’arrête parfois le temps d’un souffle
D’une vie qui s’achève ou qui s’éveille
Et plus que tout
L’envie de donner l’envie
D’aimer et pardonner

Pourquoi le temps ne passe-t-il jamais
De vie à trépas ?