Feuillet n°121 Centre Albert Marinus

Au Coudenberg se tient en ce moment l’exposition Un banquet à la Renaissance. L’article souligne le rôle joué par l’Italie dans le renouveau de la cuisine au XVIe siècle. Des traités culinaires voient le jour. Les habitudes alimentaires des classes privilégiées évoluent. Fruits et légumes se diversifient. Les grands volatiles, qui faisaient l’orgueil des festins du Moyen Âge quittent les tables au bénéfice des viandes de boucherie. L’art de la sauce s’élabore avec l’utilisation du beurre et de la crème. Le sucre connaît un grand essor dans la production des desserts.

Les manières de table évoluent aussi : apparition de la fourchette, de l’assiette, de la serviette et du verre ; l’article expose aussi la fonction sociale de l’art de la table : le banquet est à la fois un instrument de pouvoir, un acte politique et un fait social et culturel. L’exposition présente des tableaux, pièces d’orfèvrerie, tapisseries et céramiques, ainsi que les vestiges des cuisines du Coudenberg. Belles illustrations.

Le second article concerne le Musée des Egouts de Bruxelles (Pavillon de l’Octroi, Porte d’Anderlecht). Bien au-delà de la problématique bruxelloise, l’article constitue une réflexion sur l’origine, l’évolution et la fonction des égouts. Bien avant les Romains, les cités de l’Indus possédaient un système élaboré d’évacuation des eaux usées. Rome est connue pour son Cloaca Maxima dont la construction a débuté au VIe siècle avant J.-C. Le système fut abandonné au Moyen Âge, excepté dans les abbayes (Royaumont, Cluny).

Ce n’est qu’au XIXe siècle que des progrès notables furent réalisés (Paris, Hausmann et Bruxelles, voûtement de la Senne). Une nouvelle étape sera franchie à la fin du XXe siècle avec le concept d’épuration des eaux.

Le Musée du Costume et de la Dentelle de la Ville de Bruxelles propose un voyage au sein de la mode nuptiale de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Un dernier article est consacré à l’Adoration de l’Agneau mystique des frères van Eyck, tableau qui est actuellement en restauration.

Comme d’habitude, le Feuillet n°121 se termine par la publication d’un extrait de Les plus belles heures du bon peuple de Bruxelles par Albert Marinus, consacré à l’eau potable et au goût des Bruxellois pour la gastronomie (nombreuses références historiques).

Centre Albert Marinus a.s.b.l. Rue de la Charrette, 40 – 1200 Bruxelles