Comme il convient, dans l’univers pairidaïzien, c’est au croisement d’on ne sait quels sentiers qu’un gros bec en sabot attend l’admiration du passant… Quel regard !
On se sent obligé de le saluer, de lui dire qu’il est de loin le plus majestueux de tous les bipèdes rencontrés… il condescend, semble-t-il, à se montrer magnanime… il agrée salutations et compliments !
Il tolère la présence étrangère, la jauge, estime valable la parole bienveillante adressée d’une voix à peine audible… Il comprend l’hésitation, rassure d’un clin d’oeil.
Comment peut-on se sentir si petit à ses côtés ? Pourquoi cette gêne à le regarder si digne et seigneurial ? Quand a-t-il percé nos secrets ?
Quel regard… il a tant à dire qu’on ne sait par où commencer. Alors, on s’assied et on se tait… On le regarde. Il vit. Et c’est de la joie qui monte du fond des pensées. Merci, Ami.
Mais l’Ami part…
Il n’était donc pas seul…
N’empêche, il est unique, quoi qu’on en pense !
A suivre… la semaine prochaine !
Textes et photos : Mireille Dabée.