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Isabelle Bary, La Vie selon Hope, éditions Luce Wilquin, 288 pp.,21 €..

Une écriture con allegria, qui va son chemin, mine de rien, concise, précise, sans fausses notes, avec juste ce qu’il faut d’humour et de malice. Dès les premières pages, le lecteur est conquis.

Dans ce livre, malgré l’apparence désinvolte, tout commence par l’amour et tout finit par l’amour, que ce soit en mode majeur ou en mode mineur. Et Isabelle Bary sait nous intéresser au sort de ses personnages, homme ou chien, avec beaucoup de talent, d’humour – répétons-le – et même de rosserie – elle nous fait espérer longtemps la réussite d’une rencontre amoureuse qui finit par un lamentable fiasco.

Non, je ne vous raconterai pas l’histoire : je vous dirai seulement que Hope, c’est le chien du vétérinaire Blom, et qu’ils sont les héros principaux. Et qu’il y a de superbes passages sur l’amitié entre les hommes et les bêtes, qui se ressemblent, bien sûr, à tel point qu’on se dit assez souvent qu’en poussant un peu, tel homme serait bête, et telle bête, homme…Je n’ai pu m’empêcher de songer au chat de Saki, qui se promenait de chambre en chambre dans un manoir anglais et, le soir venu, répétait devant toute la compagnie les secrets qu’il avait surpris. Mais celui-là était un bien méchant chat.

Alors, offrez donc le livre à votre vétérinaire. Lisez-le en catimini avant de l’offrir. Savourez-le comme un plaisir défendu. C’est un livre qui porte la joie, et cela devient rare.

Joseph Bodson