Jean-Luc Duvivier de Fortemps et Benjamin Stassen,L’Ardenne Merveilleuse
Ed. Weyrich – Collection « L’Âme de l’Ardenne »
Un ouvrage à deux voix, textes et photos : celle de Jean-Luc Duvivier de Fortemps qui s’inscrit désormais « dans cette chaîne d’écrivains-chercheurs du merveilleux » et celle de Benjamin Stassen « connu pour l’étude et la photographie de nos plus beaux arbres ». Leur étroite collaboration ouvre la voix à une complicité sans limites.
L’ouvrage est composé de plusieurs chapitres « Esprits des grottes et des rois ; Le diable et son cortège et Vierges, Saints et merveilles ». A chaque thème se rapportent nombre de lieux accompagnés de leurs photos. Une localisation et les légendes relatives au lieu-dit ont inspiré B. Stassen qui a su rendre l’atmosphère que J.L. Duvivier de Fortemps avait créée par ses écrits. Si certains endroits sont bien connus, comme « Notre Dame de Lorette » ou « La Pierre du diable », il n’en reste pas moins passionnant de lire la légende correspondante et de poursuivre le rêve par la photo. Si les arbres sont bien présents, B. Stassen nous livre de superbes photos de roches, de chapelles, de nuits de pleine lune, de vastes paysages tout comme des ciels rouges (« La chasse infernale » – pg 104/105 ou les « Les loups-garous » pg 92/93), sans oublier les étendues d’eau, vues de paysages sous la neige, … et si l’on se perd à regarder les photos, les textes nous emmènent très agréablement vers cette merveilleuse Ardenne ; une belle écriture pour une belle découverte. Cet ouvrage est à feuilleter à petits pas (on est déjà sur les chemins, dans les forêts, les paysages) pour s’imprégner des légendes et se perdre en un voyage aux rêves multiples. On y reviendra aussi souvent qu’il y a d’endroits à découvrir avant de partir sur les traces des deux auteurs pour mieux comprendre encore cette Ardenne Merveilleuse dont nous ignorons toujours tant.
« J’aime les forêts profondes et ombreuses de vieux conifères aux fûts effilés et gris, au sol molletonné de mousses et de myrtilliers. » «
« Rien n’est laid dans la forêt parce que tout y est divin. »
Danielle Gerard