Josée Viellevoye, Josse et autres souvenirs détournés, nouvelles, L’Harmattan 2016, 150 pages, 16,5 euros

Josée Viellevoye a beaucoup voyagé et, dans son recueil – son sixième livre-, elle nous promène d’un bout à l’autre de la planète. Les histoires qu’elle raconte se situent entre la nouvelle et le récit de voyage avec les aspects parfois contestables que comportent les séjours dans des pays dits « idylliques ».

Le voyage commence par un pays d’Afrique, avec l’histoire un peu trouble de deux frères, écrite dans un style imagé. On sent bien que l’auteure doit y avoir vécu quelque temps.

« La nuit m’oppresse. Les palmiers frissonnent et l’ombre de leurs silhouettes déchiquetées attaque les marches décrépites de la terrasse(…)La nuit joue avec mes nerfs. Elle s’enroule autour du moindre bruit pour le délaisser plus loin, comme un écho venu d’ailleurs ».

 L’on poursuit avec un séjour à Cracovie, puis par une visite touristique de Copenhague par un ex-drogué qui vire à une descente aux enfers. L’auteure nous entraîne ensuite dans des souvenirs assez précis de voyage au Népal, souvenirs détournés à la faveur d’une nouvelle histoire qui tourne à la catastrophe.

On s’interroge un peu sur le fil conducteur qui relie ces neuf histoires, presque toutes tristes et dramatiques, et laissant peu de place aux lueurs : peut-être le reflet d’un certain désenchantement de l’auteure?

Martine Rouhart