La poésie habite au 21, recueil publié à l’initiative de l’association d’écrivains Unimuse  (Tournai), Cactus inébranlable éditions.

Ainsi, ce sont les sympathiques éditions du Cactus inébranlable, dont nous avons déjà signalé la hardiesse et l’humour, qui se sont chargées d’illustrer l’association Unimuse, en publiant cette anthologie, avec un clin d’œil à Stanislas-André Steeman. Comme le signale Jacky Legge dans son mot d’introduction, les illustrations de Priscilla Beccarri, très originales, sont tout-à-fait dans la note de ce recueil tutti frutti, plein d’humour et d’inattendu. Comme chacun des auteurs, et dans leur foulée, elle a su intriguer le lecteur, le mystifier, l’introduire dans des chambres closes et des habits inhabités…

Ainsi, Bernadette Bodson-Mary part à la recherche d’objets volés un peu inattendus; Daniel Charneux s’inspire de Tintin, et tout comme son auteur, nous fait voyager très loin, sur la terre, dans les airs, et ailleurs encore…Jacques Fournier proteste en vain de son innocence. Marianne Kirsch: jeux de mots, jeux de lettres. Ah! Ces mots! Jacky Legge a beau les retourner dans tous les sens, investiguer parmi les auteurs: même si c’est une question de minutes et de secondes, il reste toujours du mystère au fond du pot. Françoise Lison-Leroy: quand on pend – ou qu’on mitraille – les innocents pour les coupables. Colette Nys-Mazure, elle, cherche du côté d’Hitchcock, sur un échiquier, au milieu des proverbes. Paul Roland: l’avis du spécialiste. Christine Van Acker – serait-elle amoureuse de son tueur? Michèle Vilet ne sait trop comment on l’a tué, mais Michel Voiturier a quelques bons conseils à lui donner, tandis que Michel Westrade ferme la marche avec une pièce (ou un piège?) à conviction que l’on enferme dans un monastère.

Et puis zut! J’ai encore oublié pas mal de suspects, d’auteurs de peccadilles, de péchés véniels et morteils…rezut! C’est ma plume qui a glissé, une belle rature. Tant pis, Dieu se débrouillera bien pour y reconnaître les siens.

Joseph Bodson