Libert Béatrice, Un chevreuil dans le sang, Anthologies de, l’Arbre à paroles, 2014.
Quand j’entrerai dans le dernier poème,
que ce soit à bas bruits de gorge humaine,
La main sur le vide comblé
retiendra ce vert du vent
qui m’aura traversée,
Car je serai légère,
de la racine jusqu’au faîte,
pour éventrer le noir
d’où je rejaillirai.
Ils voulaient sortir de la caverne:
peurs et joies se mêlaient.
Quitter le feu?
Laisser le pain?
Oseraient-ils?
Dehors la lumière parle fort
et les arbres menacent.
Au seuil, une brise délia leur crainte.
(extraits du Bonheur inconsolé)