eauMagda Igyarto, Eau Mère, poèmes, éd. Laumiel , 2014,28 pp, 7  €. Cris de Femmes,poèmes,  éd. Laumiel, 2014, 48 pp, 10  €. Magda Igyarto, Pétales de vent, Encres vives, poèmes, 2013, 15 pp, 6,10  €. Eclats d’âme, poèmes, Encres vives, 2012, 15 pp, 6,10  €.

Magda Igyarto s’est mise à écrire sur le tard, et, comme il est naturel, il lui a fallu du temps pour trouver ses marques (mais lequel d’entre nous en a fait la définitive acquisition?)

Les recueils parus témoignent en tout cas d’une vision ouverte, d’une recherche stylistique qui ne se limite pas à une recette unique, mais est en quête continuelle de formes nouvelles: style haché, coupé,ou bien parfois longues énumérations, incantations qu’emporte la colère comme dans Cris de femmes , dans Eclats d’âme.

Mais il y a toujours chez elle cette sorte d’emportement, d’enthousiasme qui entraîne tout, sujet, lecteur, comme dans une grande marée, la crue soudaine d’un torrent (Pétales de vent)). Colère contre toutes les injustices, contre le sort réservé aux femmes dans le monde. Une poésie d’emportement, qui doit peut-être encore se maîtriser, faire barrage, parfois, au flux des paroles qui l’oppressnet. Mais l’essentiel y est, en germe ou déjà réalisé, tant pour l’inspiration que pour l’écriture.

Une voix qui peut aborder tous les registres, la colère aussi bien que le recueillement.

 

Joseph Bodson