Quand on est deux, Nouvelles, Recueil collectif belgo-québécois, Memory et Vents d’Ouest, 2013, 149 pages, 16 euros.

Vingt auteurs sont ici réunis, dix Canadiens, de l’Outaouais québécois, et dix Belges, du Luxembourg belge, autour du thème « Quand on est deux ».

De la haine ressentie par Germaine pour sa compagne de chambre dans une maison de retraite (« chambre particulière »,  Bruno Marée) à l’amoureuse se nourrissant « des moments en présence de l’illusionniste fabuleux qui cachait sa névrose » (« traces d’euphorie », Amandine Fairon), en passant  par l’histoire de fleuve, de peinture, d’amour, d’attente réciproque (« un couple dans le vent »,  Marie-France Versailles),  la rencontre de son double (« quand on est deux,  Jules Boulard), par la femme plus toute jeune qui vit sa solitude à coups de pinceaux, d’Orval, n’a pas particulièrement soif, mais a « soif de l’autre. N’importe quel autre » (« la folie en tête », Cécile Bastien), ou encore la rencontre annoncée et réalisée de l’âme sœur, en double (« voir double », José Claer), la révélation de l’existence d’une sœur jumelle (« la p’tite école », Louise Paradis), l’histoire d’une longue correspondance (« une si longue absence », Gilbert Troutet), le thème est, tout au long du recueil, décliné, sur différents modes : ludique, tragique, rabelaisien, tendre, émouvant, fantastique….

La place manque pour citer tous les auteurs, mais notre propos n’est pas de dresser le catalogue des intervenants. Qu’il nous suffise de dire que chaque texte rencontre au mieux la thématique proposée et que l’on souhaite la parution d’autres portrais croisés, tels qu’on les découvre ici, pour le plus grand bonheur de la francophonie et de ses lecteurs.

                                                                                                                                        Michel WESTRADE