bernardThérèse-Marie Hanocq, Lettres à Bernard, mon fils, éditions Almathée104 pp, 12,80 €

 

Un récit déchirant, qui vous prend à la gorge. Le récit de la mort d’un homme jeune, à peine entré dans sa vie d’adulte, par sa mère, qui en sera profondément marquée.

Parti pour une première expérience de saut en parachute, il n’en reviendra pas, suite, semble-t-il bien, à un manque de préparation sérieuse, à de mauvaises conditions d’entraînement. Ce sont, pour la mère, comme pour l’épouse, des changements bouleversants qui vont intervenir: un nouveau rapport au temps, l’espoir fou, parfois, de le voir revenir, de le faire revenir, presque. On le retrouve dans chacun de ses gestes d’homme ou de petit garçon. Et le souvenir fait flèche de tout bois, de la moindre des choses. Thérèse-Marie Hanocq a lu un grand nombre de livres sur la mort, sur la vie après la mort, espérant y trouver des raisons d’espérer. Oui, le souvenir est tout puissant, et l’espérance, violente. Tous ceux ou celles qui ont vécu un drame semblable y trouveront l’écho d’une douleur fraternelle, qui passe au travers des mots, au travers des pages, pour rejoindre les espaces infinis qui attiraient ce jeune rêveur.

Joseph Bodson