Carine Chavanne, De l’aujourd’hui à l’infini, éditions Acrodacrolivres, 36 pages, 8 euros

Carine Chavanne aime créer. Elle aime conter, elle aime écrire. Conteuse et poète, De l’aujourd’hui à l’infini est son huitième recueil.

Comme les précédents, un recueil court et des poèmes brefs, écrits dans une langue dépouillée qui touche au cœur. Peu de mots, des mots simples, mais les mots justes, qui font mouche.
Elle dit ce presque rien qui est tout, ce rien sans lequel l’on ne pourrait pas tenir.

On a presque l’impression d’entendre Carine Chavanne nous murmurer à l’oreille. Elle parle avec douceur mais aussi avec une certaine gravité, et peut-être, parfois, une pincée de mélancolie, de la création et de l’écriture, de la vie, de l’amour. Sa poésie dit aussi l’absence et l’éloignement qui ne sont jamais indifférence ni rejet.
Des mots caresse qui ne font pas qu’effleurer…
L’on passe sans cesse, dans une sorte de jeu de miroir, de l’infime à l’infini. Au fond, pour peu que l’on y prête un peu attention, n’est-ce pas un espace infinitésimal qui sépare parfois le visible et l’invisible?

« Je t’écris dans un moment fragile »

« Les morts sont avec nous
dans notre présence au monde »

« Comment vieillir et accepter
qu’il n’y a rien à regretter? »

Le recueil est illustré de belles photos en noir et blanc de Philippe Evrard, qui s’accordent particulièrement bien à la poésie, dans un jeu d’ombres et de lumières.

Martine Rouhart