Le Centre de la Paix-Dieu

Le Centre des métiers du patrimoine wallon est basé sur le site de l’ancienne abbaye de la Paix-Dieu à Amay.

La fondation de cette abbaye cistercienne date du milieu du XIIème siècle. Les bâtiments actuels de style « Renaissance mosane » datent des XVIIème et XVIIIème siècles. Endommagés sous la Révolution française, ils ont été acquis par la Région wallonne qui a aussitôt entrepris leur restauration. La décision est alors prise d’y établir le Centre des métiers, dont la vocation est de préserver et de transmettre les savoirs et les savoir-faire dans le domaine du patrimoine architectural.

Chaque année un millier d’élèves de l’enseignement secondaire participent aux classes d’éveil au patrimoine. D’autres programmes sont proposés aux jeunes de l’enseignement artistique, professionnel et technique, ainsi que des formations destinées aux professionnels de la construction. Des académies universitaires se sont associées pour créer un master complémentaire en restauration du patrimoine, dont les cours sont en partie dispensés au Centre de la Paix-Dieu.

Certaines activités sont décentralisées. Liège abrite l’Archéoforum, Beez l’Auditorium des moulins de Beez et Soignies le futur Centre des métiers de la pierre. La présence d’importantes carrières en Hainaut a justifié le choix de cet emplacement. C’est sur le site de l’ancienne carrière Wincqz que le Centre sera aménagé. La première phase du chantier est en cours. Elle concerne la grande scierie, les bureaux et la remise à locomotives. Des archéologues participent aux travaux afin d’assurer la conservation des vestiges du travail de la pierre depuis 1843. Les premiers ateliers et classes du Pôle des métiers de la pierre sont prévus pour la rentrée 2016.

D’ores et déjà des échanges ont lieu au niveau européen au Centre de la Paix-Dieu. Cet été, un stage théorique et pratique a rassemblé des jeunes sous l’égide de l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir du Languedoc-Roussillon. L’objectif était de tailler et poser un minimum de cinq marches dans le colombier de l’ancienne abbaye.[1]

La restauration du site d’Amay est toujours en cours. Les éléments les plus remarquables sont l’abbatiale et l’aile de l’abbesse, qui est réaffectée en centre d’hébergement depuis 2007.

Jacques Goyens

[1] Compte-rendu détaillé de ce stage dans la Lettre du patrimoine n°39, signé Christian Schildknecht.