Marc Pasteger, Les plus belles histoires de la côte belge, Racine, 2013

En partant de La Panne et en allant jusqu’à Knokke, Marc Pasteger nous invite à remonter le fil du temps. L’ouvrage recense cinquante histoires ou pages d’histoire qui ont pour cadre une station de la côte belge. Ostende se taille la part du lion avec une vingtaine de nouvelles, toutes inspirées d’anecdotes ou d’éléments biographiques de personnages célèbres : Vidocq, Léopold II, Lord Byron, Joséphine Baker, Chateaubriand, Victor Hugo, le pape Léon XIII.

Des plages plus modestes ne sont pas pour autant oubliées. Qui sait qu’Alexandre Dumas, de passage en Belgique et pris d’une soudaine envie de voir la mer, poussa une pointe jusqu’à Blankenberghe ? L’anecdote est racontée de manière vivante, avec juste ce qu’il faut de détails historiques. Une autre nouvelle raconte le séjour de Stefan Zweig au Coq. Nous sommes en juillet 1914. Le célèbre écrivain autrichien croit encore que la neutralité de la Belgique lui garantira la paix. Ses amis Ensor et Crommelynck ne partagent pas son avis. Stefan Zweig était un admirateur de la Belgique. Il lui a consacré un chapitre d’un essai, La Belgique moderne.

A Knokke, Emile Verhaeren tombe amoureux de Maria, l’épouse du peintre Théo Van Rysselberghe. Félicien Rops n’hésite pas à déclarer : La mer du Nord est un peu ma maîtresse aimée. Quant à Eugène Ysaye, il invite tellement d’amis dans sa propriété du Zoute que certains dorment dans les fauteuils.

L’ouvrage met bien en évidence la richesse intellectuelle et artistique de la côte belge au XIXe et au début du XXe siècle.

Jacques Goyens